L'aube d'un Nouveau jour se lève tendrement. L'éternité présente a dissout le passé.
Plus rien ne sera comme avant, tout sera différent. Le système nerveux n'aime pas la nouveauté, mais le cœur lui entonne une mélodie sacrée.
Un grand Oui à la Vie, au grandiose, à l'imprévu et à l'inattendu. Oui, le cœur est prêt à tout réinventer pour vivre en harmonie avec ce grand courant de Vie.
La roue a tourné, il a le vent en poupe, plus rien ne pourra l'arrêter.
À COEUR VAILLANT RIEN D'IMPOSSIBLE.
L'âme elle, contemple. Contemple les mouvements, les sauts d'humeur, dans une détente paisible.
Tout est à sa juste place, elle le sait depuis toujours.
Tandis que le mental lui continue de s'interroger. Ce calme, cette tranquillité intérieure est-elle normale ?
Le coeur sait que tout est là, comme l'accomplissement serein d'un Présent investi.
Ne manque-t-il pas quelque chose ? Quelques problèmes à résoudre ? se demande tout de même le mental.
Non, définitivement, le calme a pris place.
L'ÂME EST EN PAIX, ET LE COEUR CHANTE UN HYMNE D'ALLÉGRESSE.
Le corps peut se reposer, le mental s'apaiser. Tout est là. Dans le bruissement des feuilles, dans les cloches des troupeaux qui sonnent à l'unisson.
Pourquoi tant de détour pour en arriver là ? La question n'a plus grande importance. Le tout c'est d'y être arrivé. Ici, dans cet instant paisible.
Tout semble si calme et silencieux. Cela détone tellement avec l'agitation d'un monde en perdition.
Un délice à goûter, un instant figé dans l'éternité. Un Silence qui a même arrêté l'horloge centenaire du salon.
LE TEMPS S'ÉTIRE À L'INFINI DANS CETTE PAIX RETROUVÉE.
Ai-je le droit de bouger ?... N'est-il pas préférable de goûter cet instant immobile, tel un moment rare, le caviar de la Vie ?
Alors je reste là dans ce Silence, dans cette paix, où plus rien n'a d'importance.
Au fond je le sais depuis toujours, rien n'aurait pu être autrement. Mais s'est-il réellement passé quelque chose ?
Je ne sais plus, maintenant que passé et futur ont disparu. Alors je reste là, et je suis simplement les élans de mon cœur.
SI J'AVAIS SU. TANT DE DÉTOURS POUR UN INSTANT SI CALME.
C'est sûrement cela être pleinement vivant. Nul besoin de s'agiter, d'agir à perdre haleine. Juste être et ne plus rien attendre.
Fixer l'aiguille sur le Présent et l'aimer éperdument. Des épousailles sans fin, d'un cœur et du divin.
Si j'avais su. J'aurais sûrement pris un raccourci en déposant tous mes soucis...
... pour goûter au Silence derrière les fruits de l'Arbre de Vie.
Audrey Lutz, autrice et conférencière, initiatrice des cercles d'écriture Les Plumes d'Or et de la méthode Le Corps qui Écrit.