Qu'est-ce que la douceur ?

Longtemps j'ai associé la douceur à quelque chose de lent, de plumes, d'environnement cosy, de chocolat chaud, de feu qui crépite dans la cheminée, de coussins...

... et j'avais raison ! (Rires.)

Ceci est bien un pan de la douceur dans sa version Yin je dirais. Car ce que j'ai mis plus longtemps à conscientiser, c'est la version Yang de la douceur.

Et c'est de cela dont je voudrais vous parler aujourd'hui.

Car la douceur ce n'est pas seulement manger des sucreries à longueurs de journée, vivre dans un espace surchauffé, prendre des bains chauds à tire-larigot, et procrastiner...pour autant que ce soit de la douceur.

À mon sens, la douceur c'est également pratiquer une activité physique, marcher par temps froid pour s'oxygéner, vivre dans un intérieur frais pour une meilleure circulation sanguine, manger des salsifis... sur ce dernier point je doute... Disons que je suis heureuse qu'il existe d'autres légumes. (Rires.)

Il me semble également que se mettre en action pour construire un monde que nous voudrions voir émerger ; s'atteler chaque jour à construire les bases d'un devenir en potentiel, c'est aussi de la douceur.

Par expérience, je suis convaincue que s'engager professionnellement dans une activité qui fait sens pour nous au quotidien, c'est prendre soin de nous.

À l'inverse être désabusé, en perte de sens, ne pas avoir d'élan, cela ressemble davantage à du découragement...

... et c'est ok aussi !

Je ne dis pas non plus qu'il faut se faire 'violence'. Il y a là sûrement un premier palier, qui sera de reconnaître la couleur de notre point 0 et de l'accepter.

Mais sommes-nous vraiment sûr que 'ne rien faire' soit la solution ?

En ce qui me concerne, j'observe simplement que lorsque je me mets au service de ce que la Vie appelle en moi, je bénéficie d'une énergie nouvelle qui me donne en plus de la joie.

Ainsi non seulement je sers la Vie, mais je m'offre également en retour un flow de douceur en me mettant en action.

À l'inverse il me semble que laisser notre souveraineté dans les mains du hasard, ne pas faire de choix, c'est un choix dont nous devront assumer les conséquences.

"TOUTES LES FLEURS DE TOUS LES LENDEMAINS SONT DANS LES GRAINES D'AUJOURD'HUI" comme le dit un proverbe amérindien.

Ainsi c'est à nous de trouver notre voie du juste milieu entre action et inaction. Car je sais aussi ô combien dans les moments de non-action nous pouvons être inspiré et retrouver de la clarté. Simplement ne tombons pas dans le piège d'un extrême ou de l'autre.

J'observe également qu'il est plus facile de développer des relations harmonieuses avec 'l'Autre', quand chacun s'attelle à déployer ce qui fait sens pour lui.

Car lorsque nous sommes totalement dévoués à l'instant et aux actions à mettre en place, il n'y a pas d'espace pour la jalousie, la critique négative, les jugements inutiles.

Si un maçon construit sa maison, et qu'il passe son temps à se comparer aux 'Autres', à juger leurs murs, et même à leur laisser des commentaires qui sait ?... (Rires.)

Alors il perd une énergie considérable, qui pourrait être mise à profit du beau en lui qui souhaite se manifester.

Or le monde a besoin de nos rêves dans la matière, et non de nos gnagnagna et de nos commérages. La plus grande solution à la morosité ambiante, c'est notre joie.

Ainsi mettons-nous au service de ce qui est important pour nous. Arrêtons de penser que nous ne sommes pas assez, ou que les 'Autres' ont plus de chance que nous. 

DONNONS-NOUS LA DOUCEUR DE CRÉER NOTRE CHANCE.

J'aime à croire que la Vie nous veut heureux et épanouis. Cessons de passer nos journées à scroller sur les réseaux sociaux pour commenter les murs des 'Autres'.

Construisons chacun nos projets, entraidons-nous au besoin, et réjouissons-nous ensemble de les voir éclore.

Cessons de placarder sans cesse des grands discours 'piristuels' à la mords-moi-le-noeud, et incarnons véritablement notre spiritualité dans les actions du quotidien.

Est-ce qu'un enfant a besoin de se rappeler tous les jours de qu'il est ? Non. Il est par nature. Et il vit sa Vie en toute simplicité.

Il va vers les jouets qu'il aime. Il vit ses émotions pleinement. Il s'émerveille de tout. Il sent naturellement qu'il est protégé par ses parents, comme Le Père veille sur nous.

Car la douceur ce n'est pas non plus de le laisser manger toute la plaquette de chocolat, de le laisser sortir en slip alors qu'il fait 0°C, ou de le laisser jouer sur les écrans jusqu'à 2h du matin.

Il s'agit pour le parent de lui offrir un juste équilibre, en lui offrant des repères sécurisants autant dans l'action que dans l'inaction. Car le temps de la sieste, du temps calme sont essentiels à son équilibre.

Le cadre d'un masculin bienveillant et les bras enveloppant d'un féminin attentif, dansent à l'infinie pour révéler la puissance de la douceur dans notre quotidien.

Alors accueillons nous-même cette bienveillance de la Vie. Prenons le temps du silence et de l'écoute intérieur, puis passons à l'action.

PRÉSENCE - ÉCOUTE - ENGAGEMENT

À force de ne pas écouter et de servir ses désirs égotiques, l'humain a détruit sa propre planète. C'est pourquoi aujourd'hui nous devons avoir du coeur à l'ouvrage, pour panser, réparer, réharmoniser ce qui se doit.

Car nous sommes UN avec la Terre. Nous sommes les artisans de lumière venus ensemencer la Terre de notre lumière.

Alors continuons d'agir avec abnégation, et bientôt nous pourrons voir les premières pousses sortir de Terre. Ceci après avoir patiemment semés et arrosés nos rêves jour après jour, en ayant eu le 'coeurage' de les manifester.

Merci à NOUS d'oeuvrer pour un Paradis manifesté, et JOYEUX MAINTENANT.

Audrey Lutz, autrice et conférencière, initiatrice des cercles d'écriture Les Plumes d'Or et de la méthode Le Corps qui Écrit.