Me suivre sur les réseaux
Le Serpent sage
Message universel intemporel

Chemin faisant j'ai rencontré un serpent. Un serpent magnifique avec sa peau rouge feu. Alors je me suis arrêtée, et je lui ai demandé : "Bonjour Serpent, est-ce que tu viens de muer ? Tu es tellement beau. "

Et comme s'il répondait à l'énergie des mots et non à ma question, il me dit : "Peu importe ma couleur, la Vérité est à l'intérieur. La Vie qui pulse en moi et la même qu'en toi. Sens-tu nos coeurs qui battent à l'unisson ?"

Surprise par cette réponse inhabituelle, je pris un instant pour sentir, et je répondis : "Oui je le sens."

Le Serpent sage ajouta donc : "Alors en cet instant nous sommes UN. C'est pour cela que tu n'as pas peur de moi. Tu vis dans cet Amour qui nous unit. Et moi je sens ce lien de coeur, c'est pourquoi je n'ai aucune raison de te faire mal. Ni pour répondre à une peur inexistante, ni pour te faire peur sans raison.

L'ENERGIE REPOND A L'ENERGIE.

Mais la plupart des hommes n'ont pas encore compris cela. Or tant que les hommes se croiront deux et non UN, leurs conflits intérieurs continueront de créer des guerres.

C'est seulement le jour où l'Homme comprendra qu'il est UN avec toute chose, qu'il n'aura plus peur de l'Autre. Alors la paix règnera dans son coeur et par extension sur la Terre tout entière. On ne fait pas la guerre avec soi-même.

C'est pourquoi c'est à chacun de nourrir cette paix en Soi, cette innocence et cette confiance en la Vie. C'est à chacun de sentir cette union avec l'Autre qui n'est que Soi, et d'apprendre à vivre en communion avec lui comme tu le fais."

Le Serpent prit un moment de Silence.

...

Un moment qui sembla s'éterniser ...

...

Puis il ajouta : "Je suis heureux de te rencontrer toi qui t'émerveilles devant moi."

"Oui je peux le dire, je t'aime un peu." dit le Serpent presque timidement.

Il faut dire que le Serpent, qui semblait très sûr de lui de prime abord, n'avait en réalité pas du tout l'habitude qu'on le regarde avec des yeux remplis d'Amour.

Notre reliance de coeur à coeur ayant dissipé le voile de la forme instantanément, il m'avait semble-t-il répondu comme il l'aurait fait avec un ami de longue date.

C'est donc en se réidentifiant à son costume de serpent, que des vieux schémas étaient ressurgirent dans son esprit.

Il faut dire que quand il était petit serpent, toutes les générations de serpents au-dessus de lui, lui avaient toujours appris la méfiance, la séparation, et même la vengeance face à la brutalité de l'être humain.

Valeurs auxquelles il n'avait jamais adhéré, mais dont il était emprunt malgré lui. Car oui les mémoires transgénérationnelles ont la vie dure, et ce même chez les serpents.

Voilà pourquoi il se retrouvait un peu démuni maintenant, face à ce flow d'Amour que je dirigeais vers lui naturellement. Etait-ce réel ? Etait-ce un rêve ? Ce qui est sûr, c'est qu'on ne fait pas de mal à un ami se disait le serpent. On ne fait pas de mal à quelqu'un qu'on aime un peu. 

Je reconnais que moi aussi je l'aimais un peu ce serpent éclairé. Et puis malgré nos avatars éloignés, je partageais ses idées.

Elle était sûrement là la résolution à toutes les guerres : commencer par voir le beau en l'Autre et se sentir relié au-delà de la forme. 

Car il y a toujours quelque chose devant lequel s'extasier : une philosophie de Vie, un trait de caractère, des mimiques amusantes, une attitude rassurante, et ce même chez les serpents.

ABORDER L'AUTRE COMME UNE MERVEILLE CHANGE TOUTE LA PERSPECTIVE.

Nous sommes tous frères et soeurs sur cette planète, mais comme la famille est grande, nous n'avons pas toujours l'occasion de nous apprivoiser et de nous aimer ne serait-ce qu'un petit peu.

Une question me traversa l'esprit, je décidais de lui en faire part : "Comment faire pour aimer les 8 milliards d'êtres humains qui sont de ma famille ?" 

Il me répondit spontanément avec une tendresse qu'on connaît peu chez les serpents : "Tu peux peut-être commencer par aimer ce qui viennent à toi, et laisser les autres s'aimer entre eux. C'est déjà beaucoup d'aimer tous les frères et soeurs que la Vie te présente, tu ne crois pas ?"

C'était tellement évident. Si tout le monde répondait à ces paroles de sagesse, l'Amour ne mettrait pas longtemps à se répandre sur Terre et à se diffuser dans l'uni-vers. La guérison des coeurs évincerait à jamais le deux-séparation, et le deux-joyeux pourrait prendre définitivement sa place.

Joyeux de t'aimer un tout petit peu, toi que je rencontre pour la première fois. Parce que j'aime ta discrétion, ou ton extravagance. Parce que tu es différent de moi, mais finalement pas tant que ça. 

Car toi aussi tu as pleuré quand tu as perdu ta maman, peu importe ton âge ou ta nationalité. Toi aussi tu as ris aux blagues de ton père peu importe ta langue ou ton accent.

Ta peau n'est pas de la même couleur que la mienne, mais ton épiderme fonctionne comme le mien. Tes yeux sont bleus et les miens sont verts, mais ils voient tous la noirceur et la beauté en ce monde.

° Quand tu souffres, je le ressens.

° Quand tu tombes, je te relève.

° Quand tu pleures, je te console.

° Quand tu ris, je ris aussi.

Peu importe la longueur de tes orteils, tu marches tout comme moi. La poésie est dans chacun de tes regards, dans chacun de tes sourires, dans chacune de tes maladresses.

DANS TES IMPERFECTIONS RESIDENT TON CHARME.

Oui j'aime te rencontrer toi qui a une histoire différente de la mienne, des années de plus ou de moins. Toi qui viens d'une autre époque. Toi qui chantes, danses, jardines, ou fait des onomatopées tout comme moi.

Peu importe les années, les civilisations, te revoilà sous une autre forme, dans une autre époque, mais toujours le même. Si tu savais comme je suis heureuse de te retrouver.

LES AIGUILLES SONT TOMBEES. LES PENDULES SONT A L'HEURE. ELLES INDIQUENT "MAINTENANT".

Nous devrions écouter plus souvent la sagesse des serpents, mais pour cela nous devons lâcher nos peurs et ouvrir notre coeur.

Es-tu prêt toi aussi à garder ton coeur ouvert peu importe la forme qui se présente à toi ? Es-tu prêt à aimer ne serait-ce qu'un tout petit peu celui qui vient à toi ?

De mon côté, c'est le choix que je fais. Le choix d'aimer en grand, même derrière les écailles. Car c'est toujours de Soi qu'il s'agit.


Audrey Lutz, autrice et conférencière, initiatrice des cercles d'écriture Les Plumes d'Or et de la méthode Le Corps qui Écrit.

Partie 2 - Un jour viendra où tout le monde se souviendra...
Message universel intemporel