Guérir c'est d'abord accepter le réel. Je suis malade, je n'ai pas d'énergie, je suis anxieux, je suis obèse, je suis squelettique...peu importe. Dans l'absolu ça n'a aucune importance, mais dans le relatif si l'on veut du changement, il nous faut constater et accepter le point de départ, l'ici tel qu'il est.
Commencer par se regarder avec douceur, avec tendresse, prendre conscience de nos parties blessées et dans le silence se déposer avec ça. Quelle émotion, quel sentiment jaillit de ce constat ? De la tristesse ? De la colère ? De l'humiliation ? De l'injustice peut-être ?
Puis laisser les vagues éclataient dans le grand océan de conscience que nous sommes. Car nous sommes l'espace d'accueil de tout ce qui émerge dans notre rêve. Ainsi apprenons à rester en Présence, sans jamais oublier qui nous sommes véritablement. Laissons le soin aux vagues d'être accueillies naturellement par notre véritable nature.
Tout l'art est de rester tranquille et de ne pas se prendre pour la vague. Ou de se prendre pour la vague un temps, d'en éprouver toute l'intensité, puis dans un moment d'accalmie se souvenir de qui JE SUIS...comme Dorie ! (Rires.)
Comment ai-je pu me prendre pour quelque chose de si petit ? Une émotion ? Un corps malade ? Une sensation ? Une pensée ?...Non je ne suis pas cela. Je suis la paix en arrière-plan. Je suis l'espace dans lequel se déroule toutes ces expériences.
Et quand je me souviens, comme un bon père de famille, une bonne mère de famille, je peux accueillir avec attendrissement mon enfant blessé et en prendre soin.
Prendre soin de mon surpoids, de mon anxiété, de ma phobie peut-être, en commençant par être avec. M'asseoir tranquillement au bord du lit avec elle, et dans le silence lui faire sentir que tout va bien, que tout est accueilli.
Car tant que je me juge durement, cela va me créer un stress, et je vais continuer de compenser, avec de la nourriture ou avec n'importe quelle autre addiction. Ceci plutôt que de compenser avec de l'amour, avec de la Présence. C'est pourquoi il me faut ralentir, prendre le temps d'écouter ce qui appelle en moi.
Être avec et sans jugement, nous évite de retomber dans ce cercle vicieux. Manger en excès alors qu'on essaye de perdre du poids, se remettre à fumer alors qu'on essaye d'arrêter, et ainsi de suite.
Et si c'est encore cela qui vient en premier, alors continuons de manger en excès, mais en se lâchant la grappe, en étant conscient du mécanisme. Car c'est de là que les transformations commencent à apparaître. Quand on enlève la culpabilité de notre bol alimentaire.
Cela n'empêche pas bien sûr de rajouter des fruits ou des légumes dans son assiette, de prendre le temps de mâcher, de cuisiner en conscience...mais le plus important c'est de ne plus se juger. Ca c'est une étape énorme.
Car si la maladie ou le déséquilibre est là, c'est qu'il y a quelque chose de plus profond qui parle à travers ça. Et c'est déjà assez douloureux pour ne pas s'en rajouter. Il s'agit simplement d'aller déloger ce qui se trouve à la racine. "La forme, c'est le fond qui remonte à la surface" disait Victor Hugo.
Grâce à mon parcours de régénération (c.f : Régénération, Résilience & Réalisation aux éditions Maïa), j'ai vraiment pu déconstruire toutes les fausses croyances au regard du corps et de la santé que j'avais apprise au fil du temps, que ce soit sur les bancs de la fac, à l'école, dans les clubs sportifs, dans la famille, etc.
Avant je savais, maintenant je ne sais plus. La différence est de taille. Car lorsque je ne sais plus, tout est possible. L'instant est neuf avec tous les paramètres qui le compose, et non avec les limitations et les idées arrêtées que je me suis imposée. N'oublions pas de libérer notre Idéfix !
Ainsi quand je ne sais ni pour moi, ni pour l'autre, je m'ouvre pleinement à l'instant avec émerveillement. Je n'impose plus ma vérité, ni à moi, ni aux autres. Car nous sommes 8 milliards d'êtres humains différents, avec des histoires différentes, des émotions, des cultures, des croyances différentes.
C'est pourquoi il me semble également essentiel de se détourner des slogans publicitaires si nous voulons vivre en santé. Comment peuvent-ils savoir ce qui est bon pour moi dans l'instant alors que je suis un être unique ? Et surtout est-ce que leur intention est véritablement de prendre soin de ma santé, ou de vider mon porte-monnaie ?
Car lorsque j'entends encore aujourd'hui : "les produits laitiers sont nos amis pour la Vie", je me dis que le mensonge est de taille. Compte tenu de toutes les recherches scientifiques à ce sujet depuis des décennies, qui peut encore croire aujourd'hui que les produits laitiers sont nos amis.
Oui ils sont les amis des veaux, des porcelets, des agneaux...mais nous ne sommes pas cela à ce que je sache ?...(Rires.)
Oui ils sont bons pour le moral, pour les traditions, pour la gourmandise, mais soyons honnêtes avec nous, ils desservent nos corps.
Le lait de vache est destiné à faire tripler le poids du veau en 3 mois, le tant que celui-ci commence à avoir des dents et puisse manger du foin ou de l'herbe.
Dans nos intestins d'humain, il se transforme en une solution acide qui brûle et détruit notre calcium et nos minéraux. Voilà pourquoi il crée tant d'inflammations, de mucosités, pourquoi il entraîne une décalcification progressive, de l'ostéoporose.
Aucun drame là-dedans. Mais il me semble essentiel d'être bien informé et surtout d'observer dans nos corps ce que cela entraîne. De mon côté, comme beaucoup de Normands, j'ai grandi au lait de vache avec des douleurs intestinales insupportables.
Ceci jusqu'au jour où avec ma maman, également athlète de haut-niveau, nous entendions un autre discours. Nous avons donc naturellement agis en conséquence. Quand on sait combien le sport de haut-niveau n'est déjà pas un sport santé, il était essentiel pour nous de réduire au maximum les inflammations provenant des produits laitiers.
Pour ma part, je rappelle également qu'en 2016 après ma chute, j'ai guéri de centaines de fractures sans manger aucun produit laitier. J'étais déjà assez amochée pour m'en rajouter. Et j'ai mis des années avant de reprendre ne serait-ce qu'un bout de fromage.
C'est pourquoi aujourd'hui je préfère partir du postulat que ce que je sais est faux, pour découvrir ma vérité de l'instant dans toute sa fraîcheur. Et qui sait ce que nous réservent les découvertes de demain ? Quelles croyances vais-je encore pouvoir lâcher a-propos de ce que je pense savoir ?
Ce qui est sûr, c'est que lorsque je m'interroge sur un sujet, je ne vais pas lire les premiers pages des moteurs de recherches. Ou je le fais simplement pour voir les croyances collectives qui ont encore la vie dure.
Je recherche toujours l'antithèse de ce que défendent les lobbys pharmaceutiques qui recherchent avant tout la "rentabilité", et pour lesquels notre santé passe souvent au second plan.
Et oui, nous ne vivons pas dans le joli monde de Oui Oui, ou des bisounours. Alors sachons garder notre discernement et sachons remettre en question les croyances populaires.
(Suite Partie 3 - Le processus de guérison n'est pas linéaire)
Audrey Lutz, autrice et conférencière, initiatrice des cercles Les Plumes d'Or et de la méthode Le Corps qui Écrit.