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Partie 3 - Le processus de guérison n'est pas linéaire.
Message intemporel universel

L'univers nous offre un film où chaque diapositive est parfaitement unique. Comment pouvons-nous nous lasser ? C'est plus qu'un long métrage, c'est le film complet de notre passage sur Terre.

Un film sur mesure, un film que l'on découvre à chaque instant, que l'on découvre en le vivant, d'aventure en aventure, le coeur battant.

Ainsi comment pouvons-nous croire que nous vivons des répétitions ? Puisque l'instant est toujours neuf, puisque nous le sommes aussi, forgés ne serait-ce que par nos expériences passées.

Et si nous osions pousser la porte de l'émerveillement sans cesse renouvelé ? Qu'est-ce que cette journée va m'offrir de découvertes, de contemplations, de nouveauté ? Quelle rencontre inattendue, appel impromptu va-t-elle faire jaillir de son chapeau ? 

Et si c'était juste une journée paisible ? A quel point suis-je capable d'aimer la paix, le calme, le non-sensationnel ? Où en suis-je de ma dépendance à l'adrénaline ? Où en suis-je de ma capacité à accueillir l'inaction dans mon quotidien ?

Car chaque instant est l'occasion de mieux se connaître, de se découvrir, de se redécouvrir. Les noces avec le réel c'est cette rencontre permanente avec nous-même, dans cet intervalle amoureux entre ce que je considère être moi et "l'extérieur".

Cet intervalle entre deux cellules ? Entre un corps et un vêtement ? Entre un corps et un autre corps ? Où sont mes limites ? Qu'est-ce que je considère être moi ? 

Dans l'absolu je suis partout, mais de quel espace est-ce que je me rencontre dans la dualité ?

Toute une Vie pour apprendre à s'aimer, peut-être même des milliers pour guérir de l'oubli de Soi, pour enfin se rappeler. Mais ai-je vraiment compris, ressenti, éprouvé, que je suis partout et en tout lieu ?

EST-CE QUE JE ME VOIS DANS TON COEUR ET DANS TES YEUX ?

Car c'est une différence de taille que de savoir, de croire ou de connaître. Croire en Dieu, ce n'est pas connaître Dieu. C'est pourquoi il est courant de croiser des croyants, mais il est beaucoup plus rare de croiser des VIVANTS.

Ni bien, ni mal, juste une conscience qui s'amuse à s'oublier puis à se rappeler. Quel étrange défi que celui-ci ? L'univers aurait-il de l'humour ? (Rires.)

De fait nulle concurrence entre les Êtres, nulle ligne d'arrivée puisque tout le monde y est. Seul le mental divisé dans deux corps, joue encore au jeu de l'appréciation de valeur.

Mais n'est-ce pas ironique quand on sait que le bourreau est aussi divin que la victime ? Il en faut de l'amour pour que la distinction se dissolve d'elle-même dans le grand océan de conscience que nous sommes. Il en faut du recul pour voir l'innocence en tout Être.

Et pourtant. Bourreau, victime, sauveur, tous innocents. Juste des programmes inconscients qui se déroulent, des conditionnements qui régissent des organismes, qui se rencontrent dans la douceur ou dans l'effroi. 

Des organismes qui croient encore au libre-arbitre, qui se croient parfois victime, parfois coupable, parfois sauveur, voire supérieur. Mais la vraie grandeur n'est-elle pas dans le fait de pouvoir être en amour pour toutes ces parts ?

Dans cette humilité de coeur d'être en mesure de regarder les trois axes du triangle de Karpman avec tendresse et bienveillance ?

Aimer tous les Êtres, toutes les situations pour ce qu'elles sont, voilà une destinée qu'il est possible d'embrasser en conscience.

Qu'est-ce qui m'en sépare encore ? Non ce n'est pas une question facile à investiguer. Non ce n'est pas confortable de vivre les multiples accouchement du Soi, les résistances qui précèdent la délivrance, les grandes périodes de désespérance. 

Mais quel bonheur suprême quand on sent son coeur s'ouvrir à l'unisson avec celui qu'on appelle "autre". Et si notre vraie libération se conjuguait au verbe AIMER ? 

AIMER ce qui est tel que c'est. AIMER l'autre pour ce qu'il est dans toute sa complexité. S'AIMER soi sans vouloir se changer.  

Car oui pour moi l'ultime guérison se résume en 5 lettres...

...AIMER.


Audrey Lutz, autrice et conférencière, initiatrice des cercles Les Plumes d'Or et de la méthode Le Corps qui Écrit.

Partie 2 - Le processus de guérison n'est pas linéaire.
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